De bonnes affaires en vue ?
Attention, tout n’est pas bon dans l’occasion.
Certains objets sont même à fuir !
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Porté par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, le marché de la seconde main progresse rapidement.
Et c’est une bonne nouvelle, car la plupart des objets méritent une seconde vie.
Leur acquisition permet de réaliser de belles économies, mais aussi de s’inscrire dans une démarche de consommation durable indispensable.
Cependant, il faut quand même faire attention car l’achat de certains produits d’occasion peut représenter un risque pour la santé et la sécurité ou s’avérer financièrement bien moins rentable que prévu.
Voici les principaux produits qu’il ne faut surtout pas acheter d’occasion, et ceux pour lesquels la prudence s’impose.
Ustensiles de cuisine : attention à l’usure excessive
Les ustensiles de cuisine en plastique ne présentent pas de risque sanitaire.
Toutes les substances qui entrent dans leur composition – plus de 1 000 –, ont été homologuées après leur évaluation par l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa).
Elles respectent notamment de strictes limites de migrations vers les aliments avec lesquels elles entrent en contact.
Mais ces limites sont établies pour des matériaux ne présentant pas d’usure excessive.
Ainsi, une abrasion de la surface d’un contenant en plastique peut modifier ses propriétés et exacerber la migration de ces substances.
Le taux de migration va dépendre aussi de la nature des aliments qui y seront stockés.
Il est faible vers les aliments secs, pâtes, riz, légumes, et potentiellement plus important vers les aliments gras et/ou chauffés.
Biberons : redoublez de vigilanceGare aussi aux mésusages de ces objets d’occasion.
Il est impossible de savoir si un récipient en plastique a été utilisé régulièrement dans le micro-ondes, alors qu’il n’était pas conçu pour cela.
Or l’augmentation de la température peut modifier ses propriétés mécaniques.
Enfin, ces objets peuvent avoir stocké des produits non alimentaires, par exemple de la lessive ou des solvants, susceptibles d’altérer leur composition.
La vigilance s’impose plus encore avec les biberons en plastique.
S’ils ont été fabriqués avant 2015, il est probable qu’ils contiennent du bisphénol A, une substance chimique désormais proscrite en raison de sa toxicité avérée sur l’homme.
Leur origine étant difficile à déterminer, mieux vaut s’abstenir de les acheter.
Pôeles antiadhésives : elles peuvent contenir du PFOALes poêles antiadhésives d’occasion posent également problème.
Comme nous l’avions précisé dans notre étude d’avril 2022, les ustensiles en Téflon vendus jusqu’en juillet 2020 pouvaient contenir du PFOA, un composé chimique susceptible de provoquer diverses pathologies.
Or, celui-ci peut migrer dans les aliments, si l’ustensile a subi une abrasion.
Et cette altération est difficilement évitable après plusieurs mois d’une utilisation régulière.
Pour ces raisons, mieux vaut se tourner vers un produit neuf, dont le prix est désormais raisonnable.
Matelas : cherchez les déjections de punaises de lit
Actuellement, près de 97 000 matelas sont en vente sur Leboncoin.
Même d’apparence irréprochable, certains peuvent avoir servi de nombreuses années.
La forme risque de s’être adaptée à la morphologie de l’ancien propriétaire.
Appareils high-tech : une durée de vie incertaine
Les objets connectés sont partout : enceintes, casques sans fil, montres, assistants vocaux, jouets.
Même les brosses à dents électriques veulent désormais communiquer !
Le point commun de tous ces produits ?
Ils sont équipés de batteries non amovibles.
Et donc condamnés à l’obsolescence, mais à quelle échéance ?
Impossible de le prédire, d’autant que ce n’est pas l’ancienneté de l’objet qui la détermine, mais le nombre de cycles de charge soutenus par la batterie depuis la première utilisation.
Or, la durée de vie d’une batterie n’est quasiment jamais précisée par le fabricant, d’autant qu’elle peut varier en fonction des usages (température d’utilisation, vidage complet avant recharge, stockage prolongé de la batterie vide…).
En bref, l’appareil peut fonctionner encore de longues années ou rendre l’âme après quelques mois seulement.
Smartphones et ordinateurs portables : obsolescence et coûts cachésLes smartphones sont également concernés par cette obsolescence, à laquelle s’ajoute l’arrêt des mises à jour du système d’exploitation et des correctifs de sécurité. Si le téléphone a plus de cinq ans, il peut présenter une vulnérabilité au piratage, et certaines applis ne fonctionneront pas.
Les ordinateurs portables sont, eux aussi, concernés par l’obsolescence du système d’exploitation.
Or les modèles les plus anciens, équipés de Windows 7, peuvent ne pas être assez puissants pour supporter Windows 10 ou 11.
Il sera néanmoins possible d’y installer un OS libre, comme Linux. La batterie amovible devant sans doute être remplacée, il faudra s’assurer qu’elle est toujours commercialisée.
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Casques moto : des chocs subis non apparents…Faut-il acheter un casque moto d’occasion ?
C’est une question que se posent les motards transportant occasionnellement un passager.
Pourtant, la sécurité de ce dernier est tout aussi importante que celle de son chauffeur.
D’abord, comme le précise la Sécurité routière, un casque d’occasion peut avoir subi un choc qui l’a fragilisé.
Or, l’impact n’est pas forcément visible si l’objet a heurté une surface meuble, comme un tapis par exemple.
Le fabricant Shoei indique qu’une chute depuis une faible hauteur ne devrait pas endommager le casque, qui est prévu pour absorber des chocs très violents, mais sans le garantir à 100 %.
… et un rembourrage qui se comprime
Comme la plupart des autres constructeurs, il préconise pourtant de changer de casque tous les cinq ans, au prétexte notamment que le polystyrène expansé (EPS), qui absorbe l’essentiel du choc, se comprime avec le temps et perd de son efficacité. Difficile de savoir ce qu’il en est réellement, d’autant que l’homologation européenne ECE 22-06 (ECE 22-05 jusqu’au 30 juin 2023), qui figure sur la jugulaire du casque, n’indique aucune durée maximale d’utilisation.
Ce qui est avéré en revanche, c’est qu’avec le temps, le rembourrage de confort qui est au contact du crâne a tendance à se comprimer ; l’efficacité s’en ressent, tout comme le confort.
Ce rembourrage peut être remplacé sur certains modèles. C’est sans doute la meilleure chose à faire si vous souhaitez conserver votre ancien casque pour dépanner un passager occasionnel.
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Casques de vélo et sièges auto bébé : la sécurité en question
Quant au casque de vélo, obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans et fortement conseillé pour les adultes, il limite le risque de blessures lors d’une chute ou d’une collision à faible vitesse.
L’acheter d’occasion est envisageable, s’il ne présente ni rayure importante ni trace d’impact.
En outre, la jugulaire et la mousse de protection interne doivent être en parfait état.
Et il doit posséder l’étiquette d’homologation CE.
En revanche, nous déconseillons l’achat d’un siège auto usagé. En effet, même en cas d’accident léger, les fixations qui se connectent à la boucle de ceinture de sécurité, les sangles et les dispositifs d’absorption d’énergie peuvent être fragilisés, voire inopérants. Or, cette défaillance est difficile à déceler.
Ne négligez aucun détail pour les vélos et trottinettes électriques
- Bien qu’amovibles, les batteries peuvent représenter plus de 30 % du prix de ces véhicules.
- Or, si les nouvelles générations de batteries de vélo supportent 2 000 cycles de charge en moyenne, les modèles plus anciens ne dépassent guère 1 000 cycles.
- Quant aux batteries de trottinettes, elles supportent entre 500 et 1 000 cycles.
- N’achetez pas ces véhicules par correspondance, car l’essai est indispensable pour s’assurer du bon fonctionnement.
- Avant le rendez-vous, demandez au vendeur de recharger totalement la batterie. L’indicateur de charge ne devrait pas indiquer moins de 80 %.
- Méfiez-vous si la console du véhicule affiche un trop faible kilométrage au regard de l’ancienneté et de son état général.
- En effet, sur certains vélos et trottinettes, le simple remplacement de la console réinitialise le compteur.
- Sur d’autres véhicules, comme ceux équipés de systèmes Bosch, le kilométrage est enregistré dans le moteur et ne peut être modifié.
- Vérifiez attentivement toutes les parties mécaniques, qui ne doivent présenter ni jeu ni trace de choc.
- Traquez toute oxydation au niveau des connecteurs, qui peut indiquer un défaut d’étanchéité et causer un court-circuit.
- Enfin, refusez tout vélo ou trottinette vendus sans chargeur de batterie. Il s’agit très probablement d’un véhicule volé.
